« Le visage est une fenêtre sur le cerveau » …
Premier volet de notre série de compte-rendus thématiques du congrès EUFASD 2016 de Londres. Tout d’abord, quelques points de recherche médicale…
Nous avons laissé les études trop pointues de côté, et nous relevons quelques messages forts seulement.
Pour les SAF, le système de reconnaissance d’images se démocratise (Peter Hammond): avec des caméras 3D du commerce, un hôpital peut désormais facilement s’équiper, et l’examen ne comprend que quelques photos du visage.
La caractérisation des dommages au cerveau par IRM est de plus en plus précise. « Le visage est une fenêtre sur le cerveau » (Ed Riley, Miguel del Campo). Cette affirmation est documentée par des corrélations précises: corrélation entre largeur des fentes palpébrales et l’atrophie du corps calleux, ou corrélation entre la taille du thalamus et la finesse de la lèvre supérieure. Au niveau du fonctionnement des TCAF, on mesure des réactions désynchronisées de plusieurs secondes entre les deux hémisphères, qui expliquent bien les difficultés de réactions à court terme. Des espoirs précis concordent pour dire que la myélinisation du cerveau, alias la création de substance blanche, rejoint des niveaux normaux à l’âge adulte pour les TCAF. Un milieu stimulant et une activité d’entrainement (pratique d’un instrument de musique, par exemple) peuvent aider à créer ainsi de nombreuses liaisons neuronales. Les adultes se rapprocheraient ainsi de capacités intellectuelles normales. Par contre, ils seraient nettement plus vulnérables que la population moyenne aux comorbidités : problèmes auditifs, visuels, cardiaques, malformations, etc…
Des marqueurs épigénétiques d’exposition prénatale à l’alcool ont été présentés (Nina Kaminen-Ahola). En clair, on arriverait à caractériser sur l’ADN de la personne affectée cette exposition. Cela reste à confirmer.